Créations
Naufrage
Solo de danse-théâtre de 45mn pour tout public
Interprète, texte, scènographie : Julien Charrier
Mise en scène : Werner Büchler
Si vous avez la chance d’aller marcher dans les hauteurs de l’Himalaya vous y verrez ça et là des sortes de petits temples ou de totems. De simples amas de pierres, dans lesquels est parfois planté un morceau de bois, auquel ont été attachés des plastiques colorés.
Là commence le naufrage ! Pourquoi ?
Parce que ces petits temples, avec leur sacs de plastique décriés, sont la trace de notre capacité infinie à créer du sens là où en apparence il n’y en a pas. Et derrière l’apparente naïveté qu’il soulève, il sont le signe de l'indiscernable complexité de ce qui est là !
Naufrage, c’est parce que le phare s’est éteint pendant la tempête, et que le navire est venu s’écraser sur les récifs. Alors que l’on repêche les cadavres aux corps bleus, les yeux exorbités, plus loin des enfants jouent.
Avec les débris de l’embarcation que l’océan a rejeté sur le sable, il refont leur monde.
Mouvement par la fin
Solo de danse-théâtre de 1h accompagné d'un musicien pour spectateur averti
Initiateur de la création et interprète :
Julien Charrier
Musicien : Guil’hem Gauguier
Mise en scène : Werner Büchler
Texte : Philippe Rahmy
Lumière et scénographie : Julien et Werner
Vidéo / Image : Julie Cail
Son : Arnaud Romet
Mouvement par la fin, c’est d’abord un texte de Philippe Ramy. Un texte qui est venu m’habiter dès sa lecture, un peu comme un frère, que l’on n’a pas choisi.
Car ce dont l'auteur vient nous parler, nous ne l’avons pas choisi. Et pourtant la souffrance est bien là !
Et l’angle d’attaque du poète, m’est rapidement apparu comme précieux et rare dans l’esthétique et la pensée de notre temps.
Pour l’auteur, atteint de la maladie des os de verre, notre liberté ne consiste pas à nier ou éviter la souffrance, ce qui ne pourrait produire que de la perversion, mais à l’ accepter comme le lieu même d’une possible libération et de sagesse.
Il n'y a là rien d’un masochisme chrétien ! Non, tout cela m’apparaît surtout comme très très bouddhiste.
L’enjeu de la mise en scène était de trouver un dispositif, qui rende visible ce qui pouvait échapper à une lecture mal affûtée. Car derrière cette écriture non-théâtrale, certes, belle par son chant, mais aussi lourde de souffrance, c’est de la lumière au scalpel qui apparaît.
Raoul Tartare
Raoul Tartare a eu une enfance un peu délicate, une adolescence incertaine et son entrée dans la vie active n'a pas été sans quelques échecs.
Pourquoi Raoul ?
Un besoin de clown, d'endosser le rôle du monstrueux, du débile des campagnes, du clochard qui vit dans ses palettes, du déclassé total.
Et surtout ! Pour lui donner la part belle, en l'incarnant dans ce qu'il a de multiple, de touchant, drôle, flippant, pathétique.
Car au fond, tout au fond, au fond du fond, il est lumineux, Raoul !
J’ai commencé à faire du clown voici plus d’une dizaine d’années.
C’est d’abord resté un espace de recherche pour nourrir mon travail de plateau.
Et petit à petit, le clown s’est imposé à moi pour devenir actuellement le centre de mon activité artistique, en tant que comédien, pédagogue et metteur en scène.
Solo de 30 à 40 min pour spectateur de plus de 8 ans
Création et interprétation de Julien Charrier
En collaboration avec Eric Seban, pour l'écriture, la mise en scène et la direction d'acteur
Raoul Tartare a vu le jour un lendemain de cuite, encore imbibé, un beau matin pluvieux.
Entre temps son auteur a arrêté de boire et Raoul s’est imposé.
Au début cette émergence n’a pas été sans poser quelques problèmes.
Les contours bruts et mal dégrossis de Raoul, ne correspondaient pas à mes attentes d’artiste issu du théâtre contemporain.
Et pourtant, ce qui me plaît et me tente de plus en plus, c’est ce frottement qui apparaît entre ce personnage aux apparences grossières et aux préoccupations profondes. Ces obsessions principales étant notre rapport à la liberté, au temps et à la transformation.
Je joue Raoul Tartare, dans les théâtres, les salle des fêtes, les bars, dans la rue, au détour d’un sentier... C’est une écriture vivante qui module au gré des contextes.
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Numéro 737
Future création de la cie
Ecriture et Jeu : Julien Charrier
Un clown - Raoul Tartare - rentre sur le plateau. Il vient faire son numéro pour la 737ème fois. Il a un nez, il est "clownement" habillé, il vient faire son numéro pour le public, il vient faire son job.
Et il s’est fait un gros cadeau.
Comme tout clown il va transgresser ou du moins l’espère. Il est généreux ou du moins l’espère.
Aimer, comme le dit le philosophe Emmanuel Levinas, c’est aussi des fois donner des coups de pied au cul. Ha ! Il faudra peut être que j’en parle au public ? Peut-être me tendront-ils leurs fesses.
Il est vrai que le problème avec la morale, c’est que c’est toujours la morale des autres.
Le clown a entre autre cela de spécifique, que ce qu’il transgresse, c’est lui-même.
Et quand il réussit cette transgression, c’est qu’il a appris à le faire avec amour et dérision.
Comme la vie c’est aussi un cadeau, Numéro 737, c’est le bordel d’une vie remis dans le désordre, pour tenter un feu d’artifice…